Qi Gong – Prendre soin de soi
Prendre soin de soi, un aspect de l’art de vivre.
Le vocable aujourd’hui consacré QI GONG est l’appellation générique de tous les exercices d’activation des souffles où chacun prend soin de soi dans une perspective thérapeutique, harmonisante ou euphorisante.
Dans la vision chinoise ancienne (entre le X et le XIIIè) Tout est Qi : Vision généreuse qui embrasse dans une même compréhension la vie universelle et toutes les existences particulières.
Le Qi se dit et se vit dans la concurrence yin/yang où le jeu entre les forces opposées et complémentaires instaure un équilibre dynamique. Un perpétuel mouvement de mutations rythmiques fait d’alternance et de simultanéité.
Yin et Yang, Yin pour Yang, Yin puis Yang, Yin si Yang et vice versa. Dans cette perspective il y a toujours lieu de voir ce qui fait le yin, ce qui fait le yang, ce qui les oppose, ce qui les réunit et de comprendre l’effet produit ou recherché par leur mise en rapport.
Vus sous cet angle, nous sommes un courant de souffles Qi qui en même temps fondent notre singularité et notre communauté avec les autres et le monde.
Il revient à chacun de creuser sa spécificité pour jouer au mieux dans le concert universel.
Vie, vitalité et vivacité sont soumises à la libre communication du Qi ; prendre soin de soi revient à restaurer le mouvement.
Mobiliser ce qui est inhibé, étirer ce qui est raccourci, assouplir ce qui est durci et tonifier le ramolli pour en re-générer les qualités vitales ; communication, échange, adaptabilité, transformation et engendrement du neuf.
L’exercice est toujours global càd qu’il convoque en même temps l’esprit, le souffle (sensation et émotion ) et le corps.
L’esprit est le guide, la référence première de toutes les pratiques : clarifier son propos, chercher à sonner juste et à entrer en résonance avec ce choix en allant dans le sens de l’autonomie et de la responsabilité.
L’intention donne sens à l’exercice; une pensée, une idée ou une image mobilisent l’énergie qui porte le mouvement. L’attention s’exprime dans l’écoute intériorisée qui savoure cette musique et en récolte les bienfaits en même temps qu’elle s’exprime vers l’extérieur, dans l’exécution des mouvements ou sur la présence de l’autre sans pour autant perdre l’information interne.
Le souffle sera tantôt le jeu de l’inspir/expir qui nous gonfle puis nous libère, tantôt la respiration cellulaire, activation des échanges à l’intime de chaque tissu tantôt encore, l’animation par les sentiments qui nous émeuvent, nous font vibrer puis passent en libérant les énergies qu’ils mobilisaient.
Ici encore l’écoute fine s’exprimera dans la sensation, le senti et le ressenti.
Le corps sera impliqué dans la posture, la manière dont on est posé là et dans la stature, manière dont on se tient debout ainsi que dans l’allure, manière dont on bouge.
Ces trois dimensions physique, psychique et spiruelle s’unissent dans la présence au corps. Le corps ainsi compris assemble toutes nos capacités et nos potentialités qu’elles nous soient familières ou étranges voire inconnues.
Notre activité interne, notre agir et nos actions vibrent ensemble.
Jean Luc 18 septembre 2024